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TOP FILMS 2019 : N°7 - MARD KO DARD NAHI HOTA

 

On monte d'un cran !

 

7. Mard Ko Dard Nahi Hota

 

On continue notre Top 2019 et on monte d'un cran avec un petit film de genre déluré qui s'est attiré les faveurs de nombreux festivals (Prix du Public dans la section Midnight Madness du Toronto International Film Festival...un prix remporté par le passé par d'autres films fabuleux comme Why Don't You Play In Hell de Sion Sono ou The Raid de Gareth Evans). Et il faut dire que si le réalisateur Vasan Bala a eu droit à sa première sortie en salles avec ce long-métrage, il est loin d'être un débutant... Auteur du long-métrage Peddlers en 2012 (salué dans de nombreux festivals, dont Cannes, mais qui n'a malheureusement toujours pas été distribué), Bala a été co-scénariste pour les excellents Raman Raghav 2.0, Bombay Velvet et dialoguiste sur The Lunchbox. Il a également été assistant réalisateur de l'incontournable Anurag Kashyap sur ses films Dev.D, Gulaal, Bombay Velvet et Raman Raghav 2.0. Alors avec un CV déjà impressionnant, Vasan Bala a-t-il réussi à imposer sa vision unique de metteur en scène avec ce film ? Vous vous en doutez, s'il est 7ème dans ce top, la réponse est oui !

 

Mard Ko Mard Nahi Hota raconte l'histoire de Surya, qui est né avec une insensibilité congénitale à la douleur, maladie rare provoquant l'absence totale du sens de la douleur, avec tous les risques que cela implique... Il doit également avoir de l'eau en permanence sur lui, au risque de se déshydrater. Pour ne rien arranger, il est passionné de films de kung-fu et autres films d'action depuis sa tendre enfance et se rêve héros invincible. Sur son chemin, il va rencontrer Supriya, une jeune femme très douée pour le combat, mais aussi Karate Mani, un ancien maître karaté devenu dépressif et alcoolique. Notre belle bande de bras cassés va vivre une aventure improbable face à Jimmy, le jumeau maléfique de Karaté Mani.

Avec un scénario pareil vous l'aurez sûrement compris, Mard Ko Dard Nahi Hota est une déclaration d'amour décomplexée au cinéma bis, au film de genre en général, et aux séries b d'action. C'est un film de passionné, ultra-référencé, capable de prendre des airs de récit pulp tout en gardant une identité purement indienne. Et en plus d'être un pur plaisir cinéphile, Mard Ko Dard Nahi Hota apporte un véritable vent de fraicheur sur l'industrie hindie actuelle... A la fois pointu et exigeant sur le plan technique, le film n'en oublie pas pour autant d'être un divertissement diablement efficace. Un peu à la manière d'un Bhavesh Joshi Superhero, on assiste à un hybride entre cinéma d'auteur et cinéma populaire façon pop culture à l'indienne. Malheureusement, comme pour le super-héros de Vikramaditya Motwane, le grand public n'a pas répondu présent alors qu'il avait tout pour passer un excellent moment.

 

Vasan Bala est un excellent technicien, aucun doute là-dessus. Il filme les séquences d'action avec une véritable virtuosité, un sent un cinéaste sincèrement passionné par ce qu'il met en scène. Là où trop de réalisateurs indiens filment l'action soit de façon grotesque (cahier des charges du masala traditionnel oblige) soit en se calquant sur le modèle Hollywoodien, Mard Ko Dard Nahi Hota reprend la tradition des combats chorégraphiés façon cinéma asiatique. Dynamique, esthétique, le film met tout en scène pour nous mettre face à un spectacle des plus réjouissants, arrivant facilement à nous faire oublier son budget très limité. De très nombreux cinéastes devraient prendre exemple sur Bala pour voir comment mettre à profit le moindre plan ! Mais le réalisateur nous rappelle également qu'il est un scénariste expérimenté, confirmant sa capacité à écrire des personnages marquants. Une des grandes forces du film, c'est de réunir des personnages iconiques, hauts en couleur, cohérents avec le ton pulp de la mise en scène et des péripéties. Le film ne se contente clairement pas d'un héros décalé et d'un postulat improbable, il s'applique à faire de tous ses personnages des individus à part, inoubliables. 

 

Abhimanyu Dassani trouve un très bon premier rôle avec Surya et parvient à nous le rendre attachant, tout en nous communiquant aisément son côté décalé, inadapté. Radhika Madan, déjà brillante dans le Pathaaka de Vishal Bhardwaj, incarne à la perfection Supriya, une femme forte, qui parodie avec brio la demoiselle en détresse le temps d'une séquence avant de se charger à elle toute seule d'un groupe entier de malfrats. Le personnage est finement écrit, incarnant le dilemme entre sa force physique et sa faiblesse face aux traditions, à ce que l'on attend d'elle.

Mais le véritable coup d'éclat de Mard Ko Dard Nahi Hota s'appelle indiscutablement Gulshan Devaiah ! On sait depuis longtemps qu'il est un acteur brillant (Shaitan, Hunterrr et A Death In The Gunj à voir absolument) mais il signe ici le meilleur rôle de sa carrière. Le cliché du double rôle avec un jumeau maléfique est récurrent dans le cinéma d'action indien, mais Mard Ko Dard Nahi Hota l'utilise avec brio, quelque part entre l'humour référencé et la passion sincère de l'écriture qui ne réduit pas le personnage à une parodie cynique. Gulshan Devaiah joue très bien le méchant quelque part entre sadique et ridicule, mais c'est avec Karate Mani qu'il surclasse tout le monde, donnant à son personnage une dimension tragique inattendue. Touchant, pathétique mais aussi héroïque, c'est le second-couteau héroïque et bras-cassé le plus brillant que l'on ait vu depuis très longtemps !

 

Au final, Mard Ko Dard Nahi Hota est un pur plaisir à ne pas manquer ! Capable de moments d'humour brillants, de séquences d'action jouissives, le film dispose d'une esthétique soignée et d'une mise en scène irréprochable de la part de Vasan Bala. Alors on fermera volontairement les yeux sur les quelques problèmes de rythme et une poignée de rebondissements attendus pour passer un des meilleurs moments cinéphiles de l'année. Et encore une fois, Mard Ko Dard Nahi Hota est disponible sur Netflix. Alors foncez tout de suite, vous n'avez aucune excuse pour ne pas le rattraper !

 

Note : 18/20

 

Est-ce que vous l'avez déjà vu ? Qu'en avez-vous pensé ?

J'attends vos commentaires avec impatience !

Commentaires (2)

AdeleP le 21/03/2020
Celui-là, je l'ai vu, et avec grand plaisir. Plutôt qu'une déclaration d’amour au cinéma de genre, je dirais que c’est une déclaration d’amour au cinéma tout court, tant il brouille les lignes, justement, entre les genres : film de super-héros, d’art martiaux, comédie familiale, drame, film initiatique… Tout y passe, ou presque. Les péripéties et les morceaux de bravoure s’enchaînent avec brio (les scènes de combat sont superbes) et avec un sens de l’absurde absolument réjouissant. C’est la grande qualité de ce film, mais je trouve que c'en est aussi la limite, car il n’évite pas toujours un effet « catalogue » un peu artificiel. J'aurais aimé aussi que les ressorts psychologiques des protagonistes soient un peu mieux exploités. Il y avait de belles idées à creuser, avec ces héros anonymes tous amputés de quelque chose - Supri de la perception de la douleur, Suriya et Karateka Man (unijambiste, de surcroît !) de l’estime de soi. Même le personnage principal, Supri, est un peu sacrifié dans la partie du récit où il devient adulte. Néanmoins la virtuosité du réalisateur, l’énergie et l’enthousiasme qui émanent de ce film emportent toutes les réserves que l’on peut faire : j’ai passé un excellent moment !


eshabollywood le 21/03/2020
Décidément, encore un avis que l'on partage ! Il est vrai que le film dépasse les frontières du genre, cela dit ce côté mélange "patchwork" est plus souvient lié à la très large catégorie du film "de genre". Je te rejoins sur le fait que cela pose une certaine limite, notamment sur la profondeur du récit... Il y avait de quoi creuser plus loin mais l'âme dynamisme à toute épreuve ne permet pas de se poser suffisamment. Quoi qu'il en soit, on est bien d'accord sur le verdict : MKDNH est tellement bourré de bonnes intentions et d'énergie qu'on lui pardonne volontiers ses quelques faiblesses !
http://eshabollywood.centerblog.net


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