Bandes-annonces

Il faut bien y passer...

Après avoir signé le 2ème plus gros total de l'année au box-office avec Padmaavat dans lequel il incarnait l'imposant et terrifiant Sultan Khilji, Ranveer Singh est de retour sur grand écran. Changement radical de style ! L'acteur passe des univers esthétiques et travaillés de Bhansali aux univers lourdingues, stupides et bruyants de Rohit Shetty. Leur première collaboration s'intitule Simmba et il s'agit d'un remake du film telugu Temper sorti en 2015. Shetty étant Shetty, il a décidé d'intégrer ce remake à l'univers de sa franchise Singham et on notera notamment l'apparition spéciale d'Ajay Devgan pour l'occasion. Côté casting principal, Simmba réunit dont Ranveer Singh face à Sonu Sood dans le rôle du grand méchant. La jeune Sara Ali Khan qui fera cette semaine ses débuts dans Kedarnath sera également de la partie. L'actrice aura donc droit à deux sorties le même mois. Voilà un luxe que peu de débutantes peuvent s'offrir ! Simmba suit l'histoire d'un flic corrompu qui devient un héros afin de venger une victime. Voici la bande-annonce :

Mais qu'est-ce qu'un acteur talentueux comme Ranveer Singh fait dans cette galère ?! Simmba s'affirme comme un film typique de Rohit Shetty : des acteurs en surjeu, des personnages caricaturaux, de l'action "masala" grotesque et un scénario aussi limité que prévisible et une musique thème assourdissante et répétitive. Si on retrouve l'intensité de son jeu dans certains regards et certaines expressions lors de la partie action-colère-tristesse, on ne reconnaît même pas la bonne humeur communicative de Ranveer sur la partie comédie bien lourde. L'éternel histoire du film corrompu qui devient bon peut être enthousiasmante si elle est bien maîtrisée, mais ça ne semble pas être le cas ici ! On notera que Sonu Sood semble un peu plus à l'aise en méchant autoritaire. De son côté Sara Ali Khan est totalement reléguée en second plan. Dans ce film les femmes semblent n'avoir que deux "utilités" : Sara joue la love interest qui doit admirer le héros être un vrai héros et l'autre personnage important présenté va être victime de viol...afin de servir de prétexte dramatique pour la transformation du héros. On a connu plus fin et moins obscène comme façon de traiter d'un sujet si sensible et crucial. Le tout pour faire l'apologie de la justice personnelle sans la moindre once de critique ou de recul. Alors que l'industrie indienne est capable d'un Badlapur, quel dommage de la voir faire naufrage avec des films comme Simmba. Sortie prévue le 28 décembre.